Dossier IST & VIH/SIDA

DOSSIER   IST et VIH-SIDA 

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Puis-je faire le test du sida gratuitement sans que mes parents soient au courant ?

Dans n’importe quel centre hospitalier, tu peux faire le test gratuitement. Mais si tu es mineure, tu dois être accompagnée par un adulte (mère ou père ou l’adulte responsable de toi).

Etre séropositif pour le VIH, c’est quoi ?

Être séropositif pour le VIH (virus de l’immunodéficience humaine, responsable du Sida), c’est être porteur du virus VIH. Celui-ci se développe dans le corps pendant plusieurs années avant que le Sida apparaisse et que l’on ait des signes de la maladie.

Le VIH s’attaque au système qui défend l’organisme contre les maladies (le système immunitaire). Progressivement, il détruit certains éléments essentiels du système immunitaire, en particulier des globules blancs appelés « lymphocytes CD4 ».

Quand le taux de CD4 est trop bas, le corps ne peut plus se défendre, et des infections graves peuvent alors survenir (que l’on appelle « infections opportunistes »). C’est à ce stade que l’on parle de maladie du Sida, car, avant ce stade, on parle d’ « infection à VIH ».

Attention : Une personne séropositive sans symptômes peut quand même transmettre le virus à une autre personne. Cela peut arriver soit lors d’une relation sexuelle non protégée par un préservatif, soit par le sang ou encore de la mère à l’enfant lors de l’allaitement ou de la grossesse.

Au moindre doute, il est important de faire un test de dépistage pour connaître son statut sérologique. Si on est séropositif(ve), le savoir le plus rapidement possible permet d’être mieux pris en charge médicalement. Savoir que l’on est séropositif(ve) permet aussi de faire attention pour ne pas transmettre le virus, d’agir en personne responsable. 

Les points à retenir

  • Le seul moyen de savoir si on est porteur du VIH est le dépistage.
  • Il n’y a AUCUN risque de contracter le VIH en échangeant un baiser, une poignée de main ou par une piqûre de moustique.
  • Les traitements contre le VIH permettent de mener une vie normale et de protéger ses partenaires.
  • Il existe des traitements pour se protéger du VIH.
  • Les préservatifs permettent de se protéger du VIH

Être porteur d’une IST augmente le risque de contracter le VIH
Les IST augmentent le risque d’être contaminé par le VIH.

Existe t-il un vaccin contre le VIH?

Malheureusement, il n’existe toujours pas de vaccin contre le VIH à ce jour. Les chercheurs continuent de travailler à la création de ce dernier, mais les espoirs sont lointains. En revanche, de réels progrès ont été faits du côté des traitements de la maladie. 

 

Pourquoi se faire dépister 

Tu peux décider de faire un test de dépistage à tout moment de ta vie pour te rassurer et vivre plus sereinement ta sexualité. Mais généralement, on te conseille de faire un test si tu as pris un risque sexuel ou sanguin (relations sexuelles non protégées, rupture du préservatif…) pour connaître ton état de santé et protéger ainsi tes futur-e-s partenaires.

Un test de dépistage VIH se réalise également quand tu souhaites avoir des relations sexuelles sans préservatif avec ton ou ta partenaire. Dans ce cas, chacun.e doit se faire dépister. Ce n’est pas soit l’un soit l’autre, c’est tous les deux !

Enfin, ce test est systématique dans certains cas : pour les donneurs de sang ou d’organes, pour les donneurs de sperme et pour les femmes enceintes.

Quels tests ? Quels délais ?

Pour que ton test de dépistage soit fiable à 100%, tu dois respecter un certain délai avant de te faire dépister. Ce temps d’attente dépend aussi du type de test que tu choisis de faire car il y en a plusieurs.

Une question, un doute? Contacte-nous, nous te mettrons en relation avec un(e) professionnel(le) 

Je suis bien trop jeune pour avoir une IST.

Il n’y a pas d’âge pour contracter une IST. D’ailleurs, sache que la jeune fille camerounaise âgée entre 15 et 24 ans se trouve 9 fois plus contaminée que le jeune garçon de la même tranche d’âge.

https://www.minsante.cm/site/?q=en/node/4092

J’ai attrapé une IST, puis-je être stérile ?

Certaines Infections Sexuellement Transmissibles (IST), comme l’infection à Chlamydia, peuvent être la cause d’une stérilité, chez les hommes et chez les femmes, si elles ne sont pas traitées. A partir du début de la vie sexuelle, il est donc essentiel de consulter régulièrement son médecin gynécologue pour un frottis, et de se faire dépister. Le dépistage permettra de proposer un traitement adapté si besoin, et ainsi de faire en sorte que l’infection soit sans risque.

Le papillomavirus c’est quoi ? 

On appelle HPV ou Papillomavirus Humain des groupes de petits virus qui touchent en général la peau ou les muqueuses. Les infections des muqueuses par le papillomavirus font partie des Infections Sexuellement Transmissibles.

Il existe un très grand nombre de « Human Papillomavirus » différents, plus ou moins dangereux (on en dénombre plus d’une quarantaine). Ces virus sont extrêmement fréquents. Heureusement, la plupart du temps ces virus disparaissent peu à peu naturellement.

Quels sont les symptômes du HPV ?

Certains HPV n’entraînent aucune maladie ni symptôme. Ils peuvent rester dans l’organisme de manière dormante, puis disparaître spontanément.

D’autres génèrent des symptômes bénins (sans gravité), dont les manifestations les plus visibles sont les condylomes, également appelés : « verrues génitales », ou « végétations vénériennes » ou « crêtes de coq ». Il s’agit de petites lésions qui ne sont pas toujours visibles à l’œil nu et qui n’entraînent pas nécessairement de douleurs ou de gènes particulières. Comme il n’y a souvent aucun autre symptôme que ces petites lésions, il est assez fréquent d’être porteur d’une ou plusieurs souches d’HPV sans le savoir.

Enfin, certains de ces virus comportent davantage de risques. On parle des HPV oncogènes : c’est-à-dire des HPV qui entraînent des lésions précancéreuses, voire des cancéreuses.

Comment se transmet le HPV ?

Les différentes souches de papillomavirus peuvent se transmettre lors d’un rapport sexuel (vaginal, anal ou oral), c’est pourquoi il est important de toujours penser à utiliser un préservatif lors des rapports tant que tu n’as pas fait de dépistage avec ta/ton/tes partenaires. Pour autant, il faut bien avouer que le préservatif ne suffit pas toujours. La transmission peut aussi se faire par voie cutanée : c’est-à-dire par le contact peau à peau.

Comment dépister le HPV ?

Aujourd’hui, le dépistage ne se fait que pour le cancer du col de l’utérus et ne peut se faire que lors d’un examen médical. Pour les femmes, il est conseillé de faire un examen gynécologique (environ tous les trois ans) pour s’assurer que tout va bien. Le médecin réalise lors de cet examen un petit prélèvement effectué à l’intérieur du vagin appelé frottis (LIEN).

Quels traitements ? Quelles précautions prendre ?

Selon tes symptômes ton médecin traitant t’orientera vers un médecin spécialiste selon la zone concernée (gynécologue, proctologue, dermatologue). Si le virus ne disparaît pas naturellement (ce qui est le cas la plupart du temps) le médecin spécialiste pourra alors te proposer un traitement adapté.

Pour se protéger du HPV il est essentiel, comme nous l’avons dit, d’utiliser un préservatif (même si celui-ci ne protège pas intégralement des risques de transmission). Il existe également un vaccin contre certaines formes des plus dangereuses de papillomavirus. Ce vaccin s’effectue chez les jeunes filles, avant les premières relations sexuelles. Le vaccin ne dispense pas pour autant d’un examen régulier chez le gynécologue (ou le médecin généraliste) puisqu’il ne protège pas de toutes les formes de HPV.
(stop ici page de renvoi)

POUR EN SAVOIR PLUS

  1. Des questions complémentaires sur le VIH/Sida ?  —) Consulte le site du Ministère de la santé publique (https://www.minsante.cm/)  et du Comité national de lutte contre le Sida (https://cnls.cm/)

https://www.cameroon-tribune.cm/article.html/40704/en.html/lutte-contre-le-vih-sida-les-jeunes-filles-en-premiere-ligne

2.  Voir aussi le dossier sur les IST — infections sexuellement transmissibles de FIL SANTE JEUNES

https://www.filsantejeunes.com/amour-et-sexualite/les-infections-sexuellement-transmissibles-ist/des-dossiers-sur-les-infections-sexuellement-transmissibles-ist/les-ist

Les IST, on a tous une vague idée de ce que c’est mais quand il s’agit d’en parler de façon plus précise les choses s’embrouillent. De la petite mycose sans gravité à la maladie grave et chronique, les IST revêtent des formes bien différentes. Mieux les connaître c’est mieux s’en protéger. Voici quelques fiches pour tenter d’y voir plus clair (empruntées à Fil SANTE JEUNES).

Jusqu’en 1999 on parlait de MST – Maladie Sexuellement Transmissible. Même si la terminologie a changé, le principe reste le même : être contaminé ou contaminer quelqu’un lors de rapports sexuels.

On parle aujourd’hui d’infection plutôt que de maladie car :

certaines IST sont asymptomatiques, c’est-à-dire qu’elles ne présentent pas de symptômes visibles alors même qu’elles sont déjà présentes dans l’organisme. Ce qui n’est pas le cas d’une maladie : on connaît sa présence grâce aux symptômes qu’elle provoque (exemple : la grippe se manifeste par des courbatures, une forte fièvre etc.…)
Les IST ne sont pas héréditaires ou génétiques (comme la mucoviscidose par exemple).

Comment se transmet une IST ?

Au départ, il faut un organisme infecté. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que si les partenaires sont certains de n’être porteurs d’aucune IST, il n’y a pas de risque de transmission. On « n’attrape » pas une IST comme on attrape un rhume.

Ensuite, pour qu’il y ait transmission (ou contamination, les termes sont équivalents), il faut une porte de sortie de l’organisme infecté, et une porte d’entrée dans l’organisme sain. Ainsi un simple regard ne peut pas entraîner de contamination !

La porte de sortie peut être l’organe sexuel féminin ou masculin (muqueuses vaginales, anales), une plaie profonde, les veines, les seins allaitants (pour le VIH), les mains, la bouche.

La porte d’entrée peut être… les mêmes sauf pour les seins allaitants : ce sera l’appareil digestif du bébé.
Entre les deux il va falloir des « vecteurs de transmission », c’est-à-dire des liquides permettant le transport des virus, bactéries, microbes, parasites, mycoses… Ces fluides ce sont les sécrétions vaginales, le sperme, le liquide pré-séminal, le lait maternel, le sang, la salive (pour l’herpès par exemple). Un autre vecteur de transmission peut être le contact cutané (contact de la peau).

Quelles sont les conditions nécessaires à la transmission d’une IST ?

On l’a dit, au moins un partenaire doit être infecté pour qu’il y ait risque de transmission. Ensuite, l’absence de protection (préservatif féminin ou masculin, carré de latex, digue dentaire…) augmente considérablement le risque d’infection.
Enfin, un milieu ambiant propice à la survie des virus, bactéries, et champignons est nécessaire. En effet, très résistants dans l’organisme, en général ces micro-organismes sont très fragiles en dehors de leur milieu ambiant. Ainsi, à l’air libre ils peuvent mourir rapidement ou devenir inoffensifs. Une baisse du système immunitaire peut également favoriser le risque de contamination par une IST (par exemple, une personne séropositive davantage risque d’être contaminée par une autre IST).

Virus, bactéries, parasites, mycoses… quelles différences ?

Un virus est une entité biologique nécessitant une cellule pour se multiplier.
Combattre les virus s’avère difficile car ce sont des organismes simples. Cela implique que les virus doivent envahir les cellules et se brancher aux mécanismes biochimiques de ces cellules pour parvenir à se reproduire. Le cycle de reproduction des virus est relié aux fonctions de la cellule envahie, ce qui rend difficile une attaque médicamenteuse et donc la mise en place d’un traitement.

Une bactérie est un organisme vivant unicellulaire présent dans tous les milieux. La plupart de ces bactéries sont inoffensives ou bénéfiques pour l’organisme. Il existe cependant des espèces à l’origine de maladies infectieuses dont les IST comme la syphilis. Les infections bactériennes peuvent être traitées grâce aux antibiotiques
On combat mieux les bactéries car ce sont des organismes complexes très différents des cellules des mammifères.

Le parasite est un organisme qui se nourrit, s’abrite et se reproduit aux dépends d’un autre organisme. On appelle parasite ce qui perturbe l’organisme sans être un virus, une bactérie ou un champignon.

Une mycose est une infection provoquée par des champignons. De très nombreuses espèces de champignons peuvent se révéler pathogènes (c’est-à-dire nocifs) pour l’homme dans certaines conditions. Les principales mycoses concernant les IST sont les candidoses, dues à des champignons du genre Candida, qui affectent la peau et les muqueuses des parties génitales.

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Les Chlamydiae 

Les Chlamydiae sont des bactéries. Celles-ci peuvent provoquer des infections, appelées chlamydioses, de différentes muqueuses (par exemple la muqueuse de l’œil) et en particulier les muqueuses sexuelles. En effet elles peuvent provoquer une inflammation de la muqueuse utérine ou une infection des testicules. Cette maladie, si elle n’est pas traitée, peut provoquer une stérilité aussi bien chez l’homme que chez la femme.

Quels sont les signes ? Où se manifestent-ils dans le corps ? Après combien de temps ? 

Entre le moment où l’on est contaminé et le moment où la maladie peut se déclarer et donc être diagnostiquée il y a un temps d’incubation d’une à trois semaines.

Chez la femme on observe très peu de signes de cette maladie. C’est d’ailleurs ce qui la rend dangereuse car elle peut évoluer sans qu’on s’en aperçoive. Quelques picotements urinaires, de vagues douleurs au bas du ventre et parfois des pertes vaginales ou des saignements.
Chez l’homme, les signes sont quasiment absents. Cependant on peut parfois observer des brûlures urinaires.

Comment se transmet-elle ?

– Lors des rapports sexuels (que ce soit oral, génital ou anal) avec un(e) partenaire infecté(e). C’est le mode de transmission le plus fréquent.
– Par transmission de la mère à l’enfant au moment de l’accouchement.
– Par auto-contamination des organes génitaux vers les yeux, par les mains.

Comment la dépister ?

Pour pouvoir poser un diagnostic le médecin prescrit en général un examen qui permet de déterminer si ces bactéries sont ou non présentes dans l’organisme. Cet examen est réalisé à partir d’un prélèvement urinaire ou un prélèvement vaginal effectué soit au cabinet de votre médecin soit directement en laboratoire.

Quels traitements ? Quelles précautions prendre ?

Le traitement, sous forme d’antibiotiques prescrits par le médecin, a des modalités variables selon la précocité de la découverte. Il doit toujours être fait par les deux partenaires.

Il est important d’avoir un suivi régulier (au moins 1 fois tous les 2 ans) auprès d’un gynécologue ou d’un médecin généraliste afin de pouvoir faire le point sur des signes d’infections ou faire d’éventuels examens de dépistage. La seule prévention pour cette IST est le préservatif.

Quels sont les risques en l’absence de traitement ?

S’il n’y a pas de traitement des complications peuvent conduire à une infection des trompes, appelée aussi salpingite, qui peut être aigüe (douloureuse) ou chronique (sans signes, sans douleurs), une infection des testicules pour les hommes, et à terme on à une stérilité.

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Les mycoses vaginales 

Chez la femme, les mycoses vaginales aussi appelées candidoses sont dues à un champignon, le candida albicans. Il existe normalement dans l’organisme en faible quantité.
Mais il peut devenir pathogène (c’est-à-dire nocif) s’il se multiplie anormalement. Cela arrive quand la flore vaginale, muqueuse qui protège le vagin, est modifiée et devient inefficace (par exemple à la suite de prise de certains médicaments, d’un diabète mal contrôlé…).
Chez l’homme une infection mycosique peut être à l’origine d’une inflammation du gland et du sillon entre le gland et le prépuce. Ce sillon s’appelle le sillon balano-préputial. On parle de “balanite du gland“.

Quels sont les signes ? Où se manifestent-ils dans le corps ? Après combien de temps ?

Chez la femme, on constate des pertes vaginales blanches LIEN + COULEUR, une inflammation importante de la vulve et du vagin ainsi que des démangeaisons.
Chez l’homme la mycose peut se traduire par des rougeurs, des tâches sur le gland et des démangeaisons.

Le temps d’incubation va de 3 jours à 2 mois.

Comment se transmet-elle ?

Le champignon peut être transmis par les rapports sexuels mais aussi par le linge de toilette, ou le bain en piscine contaminée.
Ce n’est donc pas qu’une IST.

Quel traitement ? Quelles précautions prendre ?

Ces mycoses peuvent être traitées par voie orale (capsules ou comprimés) ou par voie locale (comprimés vaginaux, ovules ou crèmes).

Pour les éviter, changer de sous-vêtements tous les jours et préférer ceux en coton. Ne pas prêter sa serviette de toilette. Lors des rapports sexuels, utiliser le préservatif LIEN +COULEUR qui est la meilleure des protections contre les IST.

Comment la dépister ?

Un examen clinique du médecin traitant peut suffire. Un prélèvement en laboratoire peut parfois être nécessaire pour rechercher une autre IST associée si le traitement n’est pas efficace.

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La blennorragie

La blennorragie est une infection sexuellement transmissible des organes génito-urinaires due à une bactérie, le gonocoque. Elle est aussi appelée “gonorrhée“, “chaude-pisse” ou “chtouille“. Il s’agit d’une des plus fréquentes maladies infectieuses.

Quels sont les signes ? Où se manifestent-ils dans le corps ? Après combien de temps ?

  • Chez l’homme, la maladie se manifeste par une sensation de brûlure en urinant, un écoulement de pus à l’extrémité de la verge, une inflammation de l’urètre.
  •  Chez la femme, l’infection n’a pas toujours de signes visibles. Dans certains cas, les symptômes sont un écoulement vaginal anormal, des saignements au niveau du vagin, des douleurs dans le bas ventre.

Il peut exister des signes au niveau de l’anus ou de la gorge (en fonction des pratiques sexuelles).
La maladie se développe en 2 à 7 jours après la transmission de la bactérie.

Comment se transmet-elle ?

La maladie se transmet par voie sexuelle (sexe/sexe, sexe/anus, peau/sexe, bouche/sexe). La femme enceinte peut transmettre la maladie à son enfant au moment de la naissance. L’enfant risque alors de souffrir d’une infection oculaire qui peut être grave en absence de traitement.

Comment la dépister ?

Le médecin pratiquera des prélèvements au niveau des différentes zones probables de l’infection (urètre, col de l’utérus, anus et pharynx). Une prise de sang peut également être effectuée afin de détecter la présence de la bactérie dans le sang. Plus de 50 % des hommes et des femmes porteurs de l’infection n’ont pas de symptômes.

Quel traitement ? Quelles précautions prendre ?

Le traitement consiste en la prise d’antibiotiques LIEN . Tous les patients soignés devraient également être traités pour une chlamydiose LIEN car c’est une infection très fréquemment associée. Tous les partenaires qui ont eu des relations sexuelles avec le malade au moins dans les 60 jours précédant l’apparition des symptômes, ainsi que les parents de nouveau-nés infectés doivent suivre le même traitement.

Quels sont les risques en l’absence de traitement ?

Elle peut avoir de graves conséquences si elle n’est pas traitée et provoquer par exemple des infections de l’œil. Chez la femme, elle peut causer une infection grave de l’utérus pouvant entraîner la stérilité ou une grossesse extra utérine. Chez l’homme, elle peut causer une inflammation des testicules pouvant aboutir à la stérilité, des difficultés à uriner, une infection de la prostate et un rétrécissement de l’urètre.

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Herpès génital

L’herpès génital… on n’y pense pas souvent parce qu’on ne veut pas trop y penser. Parce que justement, si on y pense, c’est un peu l’angoisse. Alors, autant tout se dire sur ce satané herpès génital, une bonne fois pour toute et sans langue de bois.

Définition : Il s’agit d’une infection virale sexuellement transmissible, provoquée par un virus, l’Herpès Simplex Virus (HSV). Il s’agit d’une infection chronique, il est donc impossible de s’en débarrasser (c’est là que tu veux arrêter de lire mais tiens bon, reste avec nous).

Deux types de virus peuvent être à l’origine de l’herpès génital :

— Le type 1 (HSV1), labial ou génital. Il s’agit du fameux « bouton de fièvre » mais qui peut aussi se transmettre au niveau oculaire et/ou génital lors d’un rapport bouche-sexe.

— Le type 2 (HSV2), il s’agit de l’herpès génital uniquement.

Transmission

L’herpès génital se transmet par contact direct lors d’un rapport sexuel, avec ou sans pénétration, mais aussi lors des pratiques bucco-génitales : fellation, cunnilingus et annulingus.

Le risque de transmission est plus important en période de crise herpétique, quand tu as des symptômes donc. Mais – et c’est là que ça se complique – le risque existe aussi entre les crises.

Concrètement, ça veut dire que même sans symptômes ou signes visibles, tu peux être contagieux.se pour ton ou ta partenaire, par exemple juste avant la crise ou si le virus est actif sans que tu le saches. Mais ne panique pas trop car ces périodes de contagion sont tout de même rares.

Apparition et symptômes

Les symptômes de l’herpès génital sont souvent très douloureux et se localisent au niveau du sexe, des fesses, de la cuisse, ou de l’anus. Cela commence généralement par des démangeaisons et/ou des sensations de picotements et de brûlures. Parfois, tu peux aussi avoir de la fièvre, te sentir fatigué.e, avoir mal à la tête et au ventre ou encore avoir des brûlures urinaires. Les symptômes peuvent être différents chez la femme et chez l’homme.

  • Chez la femme : Une rougeur apparaît au niveau de la vulve, suivie de petites cloques (vésicules) groupées en «bouquet ». Ces cloques chargées de virus vont se rompre et provoquer de petites plaies à vif, parfois très douloureuses. La cicatrisation ne se fait généralement qu’au bout de 2 à 3 semaines.

Chez certaines femmes, l’herpès peut être localisé dans le vagin et même sur le col de l’utérus, ce qui rend le diagnostic difficile (mais pas impossible), car les signes ne sont pas visibles à l’œil nu.

  • Chez l’homme : Les symptômes sont souvent moins douloureux et moins longs à passer (vous avez dit injuste ?). Les zones touchées se situent en général sur le pénis et/ou le prépuce, l’urètre ou l’anus avec des démangeaisons et une sensation de brûlure.

Quelques jours après apparaissent de petites vésicules qui éclatent et laissent place à des petites plaies puis des croûtes. Les ganglions de l’aine peuvent également être gonflés et douloureux

Traitement

Il n’existe aucun traitement pour soigner définitivement l’herpès (Ouch, ça c’est dit). Néanmoins et bonne nouvelle, certains médicaments soulagent les symptômes et réduisent le délai de guérison (et heureusement). Si la fréquence des poussées nuit à ta qualité de vie, un traitement de plusieurs mois peut t’être prescrit par ton médecin.

Dépistage

Le dépistage de l’herpès est possible uniquement en cas de poussées via un examen médical ou un prélèvement si les lésions sont apparentes.

Un test sanguin spécial appelé une « sérologie différentielle » peut aussi permettre de confirmer la présence d’un herpès et d’identifier son type de virus.

Quelques précautions

– Consulter un médecin dès l’apparition des symptômes, afin de débuter rapidement un traitement.
– Ne pas toucher, ni gratter les zones lésées, même si c’est très tentant !
– Utiliser un préservatif  (externe ou interne) et/ou une digue dentaire et s’abstenir de rapports sexuels lors des poussées.
– Se laver les mains et éviter de se toucher les yeux ou de partager tout objet en contact avec ton sexe (serviettes de toilette, sextoys etc.)
– Et comme l’herpès ne guérit pas, en parler à tes partenaires est une bonne idée !

Enfin sache que l’herpès génital doit être particulièrement surveillé chez la femme enceinte car le virus peut avoir de graves conséquences pour l’enfant. Alors si tu as un projet de grossesse n’oublie pas d’en parler aux professionnels de santé qui te suivent.

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L’hépatite B

L’hépatite B est une maladie grave du foie, causée par le Virus de l’Hépatite B (VHB). On parle d’hépatite virale B. Elle se transmet par les rapports sexuels, ou par le contact avec du sang. Le VHB attaque directement le foie, provoquant des lésions.

Quels sont les signes ? Où se manifestent-ils dans le corps ? Après combien de temps ?

L’hépatite B est une des IST qui ne se manifeste pas par des signes génitaux. Les symptômes passent inaperçus pour la grande majorité des cas. On peut retrouver des signes, tels que nausées, vomissements, état pseudo-grippal, fatigue, jaunisse, urines foncées, selles décolorées.
Elle peut évoluer vers une hépatite fulminante (forme grave et mortelle). On parle d’hépatite chronique lorsque l’infection évolue depuis plus de 6 mois.

La période d’incubation varie entre 1 et 5 mois.

Comment se transmet-elle ?

C’est un virus extrêmement contagieux, il se transmet :

– par le sang s’il y a un contact direct avec le sang contaminé, par exemple : partage de seringues, de brosse à dents, rasoirs et coupe-ongles, piercing, tatouage (si non respect des normes de stérilisation), l’exposition professionnel au sang (médecins, infirmières, etc.).
– par les rapports sexuels non protégés.
– par transmission de la mère à l’enfant au cours de la grossesse et lors de l’accouchement.

Comment la dépister ?

Le dépistage ne se fait que par prise de sang. Le prélèvement sanguin rapporte aussi une élévation des enzymes hépatiques (enzymes du foie).

Quel traitement ? Quelles précautions prendre ?

Il n’existe pas de traitement pour guérir l’hépatite virale B. Pour les personnes atteintes d’hépatite chronique, un traitement médical peut les aider en ralentissant l’évolution de la maladie. Se reposer, boire beaucoup de liquides, manger des aliments riches en protéines pour réparer les cellules abîmées et riches glucides pour protéger le foie.
Éviterde boire de l’alcool, qui contribue à endommager le foie.

Cependant, il existe un vaccin sûr et efficace pour prévenir la maladie.

La vaccination fournit une protection contre l’hépatite B chez 90 à 95% des personnes vaccinées. C’est le meilleur moyen de réduire le risque de contracter l’hépatite B.
Le dépistage est systématique et obligatoire pour les donneurs de sang. Il est obligatoire pour les femmes enceintes au 6ème mois.

Utiliser des préservatifs est également un des meilleurs moyens de s’en protéger.

Quels sont les risques en l’absence de traitement ?

Dans certains cas, il peut y avoir une guérison spontanée, mais aussi une évolution vers maladie hépatique chronique ou une cirrhose.
L’hépatite B peut potentiellement évoluer vers une hépatite fulminante, souvent mortelle, ou vers une hépatite chronique. Le risque à long terme est la cirrhose et le cancer du foie.

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La syphilis

La syphilis est une infection bactérienne responsable de lésions de la peau et des muqueuses. Elle peut toucher de nombreux organes. On compte plusieurs milliers de nouveaux cas chaque année en France. Cette IST favorise la transmission du VIH.

Quels sont les signes ? Où se manifestent-ils ? Après de combien de temps ?

L’apparition d’un chancre (lésion rosée, indolore non inflammatoire, propre, bien limitée devenant dure, laissant sortir un liquide clair) au niveau des organes génitaux ou des lèvres, de la langue, de l’amygdale, de l’anus. Dans la zone du chancre, on trouve des ganglions durs et indolores. Les autres signes : des éruptions sans démangeaisons sur la peau et les muqueuses.

Les signes apparaissent à partir de 3-4 semaines ou plus après la contamination.

Comment se transmet-elle ?

Elle se transmet par voie sexuelle

Comment la dépister ?

Une prise de sang permet de la dépister.

Quel traitement ? Quelles précautions prendre ?

Un traitement antibiotique de courte durée suffit à rendre la syphilis inoffensive si elle est dépistée suffisamment tôt.
Il est nécessaire de faire des analyses de sang tous les 6 mois.
Le médecin recherche de façon systématique d’autres maladies sexuellement transmissibles (VIH) et les traite si nécessaire. Dans la mesure du possible, les partenaires sexuels de la personne infectée doivent également être traités.

Le préservatif  reste le seul moyen de se protéger contre la syphilis.

Quels sont les risques en l’absence de traitement ?

Les complications sont graves : atteinte du cerveau, des nerfs, du cœur, des artères et des yeux, atteinte possible du nouveau-né si la mère est infectée.

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Les morpions  

Le morpion, encore appelé ptirius inguinalis ou pou du pubis, est un parasite hématophage c’est-à-dire qu’il se nourrit de sang. Il mesure environ 1 à 1,5 mm, présente un corps d’aspect ramassé et trapu et ressemble à un petit crabe. Il pond des œufs qui se fixent souvent à la base du poil pubien. C’est un parasite exclusivement humain considéré comme une maladie sexuellement transmissible car il se transmet le plus souvent par voie sexuelle.

Quels sont les signes ? Où se manifestent-ils ? Après combien de temps ?

Il adore les poils pubiens et autour de l’anus, mais on peut le trouver également au niveau des aisselles voire dans les poils pectoraux, la barbe et même les sourcils ! Le parasite s’accroche aux poils grâce à ses pattes munies de griffes recourbées. Les symptômes se manifestent lorsque les morpions piquent la peau pour se nourrir. Tout comme son cousin le pou de tête, il provoque de vives démangeaisons et l’on peut voir apparaître des lésions dues au grattage.

La contamination nécessite un contact intime direct pour qu’il puisse se propager d’une personne à l’autre. Les rapports sexuels et les contacts intimes génitaux rapprochés permettent la contamination. Une fois la personne infectée, le morpion va commencer à se multiplier.

Comment se transmet-elle ?

Le plus souvent, la contamination se fait par contact direct, de personne à personne, lors de rapports sexuels. Il faut savoir que les morpions peuvent se transmettre aussi via du linge ou une literie contaminée.

Comment la dépister ?

Les morpions sont visibles à l’œil nu et se repèrent souvent suite aux démangeaisons qu’ils provoquent.

Quels traitements ? Quelles précautions à prendre ?

Le traitement se fait par un antiparasitaire local (poudre ou lotion) qui s’achète en pharmacie. Il ne faut pas oublier de traiter le ou la partenaire et de laver les draps et les vêtements. La meilleure des préventions reste une bonne hygiène. Le préservatif, s’il protège de manière très efficace contre les IST, ne peut rien contre ce parasite qui se loge dans les poils.

Quels sont les risques en l’absence de traitement ?

Sans traitement, le risque est l’apparition de surinfections des lésions. Au niveau des cils, le risque est le développement de symptômes sur la paupière telle qu’une conjonctivite par exemple.

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La gale

La gale humaine est souvent vécue comme une maladie honteuse, alors qu’elle peut toucher tout le monde, et n’est pas seulement liée à un manque d’hygiène.
C’est une maladie contagieuse, due à un acarien spécifique à l’homme, le Sarcoptes scabei hominis, qui pénètre la couche superficielle de la peau. Les femelles adultes pondent des œufs sous la peau tout en se déplaçant de 1 à 2 cm par jour en creusant des sillons. Après éclosion, les larves libérées par les œufs se transforment en sarcoptes adultes.

Quels sont les signes ? Où se manifestent-ils dans le corps ? Après combien de temps ?

1er symptôme : des démangeaisons très intenses en soirée et la nuit.

Les lésions se trouvent au niveau des plis : entre les doigts des mains, face antérieure des poignets, des coudes, des aisselles, aux fesses, ainsi qu’autour des aréoles mammaires chez la femme et des organes génitaux chez l’homme.

Les lésions typiques sur la peau sont des sillons (sorte de petites surélévations rouges et fines) ainsi que de petites vésicules translucides à la base rouge, surtout au début de la maladie, et des boutons rouges brunâtre appelés nodules scabieux. D’autres lésions sont plutôt liées au grattage (urticaire, eczéma voire un impétigo).

La période d’incubation silencieuse de la gale est longue, de 4 semaines à 6 semaines.

Comment se transmet-elle ?

La gale se transmet par contact humain direct, étroit et prolongé, c’est pourquoi elle est aussi considérée comme une IST, dans les cas de contamination par relation sexuelle.

On peut aussi l’attraper de façon indirecte, par contact avec du linge, la literie, du mobilier recouvert de tissu et parfois par contact avec des animaux domestiques infectés. Dans ces derniers cas, l’animal est seulement un réservoir à parasites, tout comme la literie ou le linge. Le sarcopte peut survivre 48 à 72h en dehors de son hôte humain si les conditions sont favorables (atmosphère sèche, 25°C).

Comment la dépister ?

Le diagnostic de la gale est avant tout clinique, c’est-à-dire lié aux symptômes observés par le médecin car on n’identifie pas toujours le parasite dans les prélèvements de laboratoire. Il peut y avoir des résultats faussement négatifs.

Quel traitement ? Quelles précautions prendre ?

La gale ne guérit pas spontanément. Un traitement est donc nécessaire pour éliminer le parasite et prévenir sa transmission. Il existe deux types de traitements : le traitement par voie locale (par exemple des crèmes) et le traitement par voie orale (par exemple des comprimés). Le traitement doit inclure la personne atteinte, mais aussi son entourage proche (même ceux apparemment indemnes) et son environnement domestique (linge, literie, canapés…). C’est l’occasion d’un grand nettoyage de printemps ! Tout doit être désinfecté et passé à la machine à 60°. Un seul lavage suffit.
Pour les objets non lavables, il faut désinsectiser par poudre ou aérosol.

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Le trichonomas vaginalis

Le trichomonas vaginalis est à l’origine de l’infection sexuellement transmissible non virale la plus répandue dans le monde.

Très souvent diagnostiquée devant des pertes épaisses jaunâtres ou verdâtres parfois nauséabondes, elle peut parfois passer inaperçue (dans 50% des cas chez la femme).

Très contagieuse, cette infection souvent asymptomatique chez l’homme, peut être à l’origine de graves complications pour les deux sexes, si elle reste non traitée.

Quels sont les signes ? Où se manifestent-ils dans le corps ? Après combien de temps ?

L’infection à trichomonas vaginalis se localise généralement au niveau des voies génito-urinaires avec des signes variés.

Chez la femme 

– pertes vaginales (LIEN) abondantes souvent malodorantes, mousseuses, jaunâtres ou verdâtres
– simples démangeaisons vulvaires ou vaginales
– gonflement éventuel de la vulve
– douleurs lors des rapports sexuels
– douleurs abdominales basses
– et/ou de troubles urinaires (brûlures, gène)

Chez l’homme : 

– infections de l’urètre
– infections de la prostate ou des vésicules séminales
– troubles de la fertilité

Comment se transmet-elle ?

Lors des relations sexuelles, par simple contact entre les sécrétions sexuelles des deux partenaires. Ce parasite a besoin de milieux humides pour se transmettre. Cette infection favorise la co-infection par le VIH.

Comment la dépister ?

Pour la femme comme pour l’homme, le diagnostic s’effectue grâce à un simple prélèvement vaginal ou urétral, réalisé au laboratoire d’analyses médicales.

Quel traitement ? Les précautions à prendre ?

Un traitement antibiotique est nécessaire pour les partenaires sexuels ; son efficacité sera vérifiée par de nouvelles analyses faites 3 semaines après l’arrêt du traitement.
Le préservatif permet d’éviter la transmission.

Quels sont les risques en l’absence de traitement ?

L’absence de traitement peut aboutir à une stérilité chez l’homme, et chez la femme peut évoluer vers des signes d’inflammation du vagin (vaginite), de l’utérus (endométrite), ou des trompes (salpingite).
Il n’existe pas de vaccin préventif.
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